Article publié le 9 avril 2025

ZOOM SUR UN TMS #4 – ÉPICONDYLITE / ÉPITROCHLÉITE

Après nous être concentrés dernièrement sur le poignet, l’épaule et le coude, qu’en est-il du coude ? Moovency a décidé de faire le point sur les pathologies du coude.

Parmi les troubles musculosquelettiques les plus fréquents, l’épicondylite (ou tennis elbow) et l’épitrochléite (ou golfer’s elbow) affectent de nombreuses personnes, en particulier celles exposées à des gestes répétitifs ou sollicitant intensément les muscles de l’avant-bras.

Découvrons ensemble ces pathologies : leurs causes, l’évolution des symptômes, les traitements possibles… Et surtout, comment les prévenir efficacement !

Tendinites du coude : définitions

Par définition, une tendinite correspond à une inflammation du tendon, généralement causée par des mouvements répétitifs ou des contraintes excessives. Articulation charnière, le coude est particulièrement exposé à ce type de pathologies.

Le coude est constitué de 2 condyles, correspondant à l’extrémité articulaire arrondie d’un os (s’emboîtant dans la cavité d’un autre os), sur le bord interne et externe du coude :

Le condyle interne (épitrochlée) : Zone d’attache des muscles fléchisseurs du poignet.
Le condyle externe (l’épicondyle) : Zone d’attache des muscles extenseurs du poignet.

Dès lors, les tendinites du coude se manifestent principalement sous deux formes :

L’épitrochléite : une inflammation des tendons fléchisseurs du poignet au niveau de l’épitrochlée, plus fréquente chez les golfeurs (golf elbow) et certains travailleurs exposés à des efforts intenses de préhension.

L’épicondylite latérale : une inflammation des tendons reliant les muscles extenseurs du poignet à l’épicondyle latéral du coude. Elle touche principalement les personnes effectuant des gestes répétitifs et est surnommée “tennis elbow” car elle touche fréquemment les joueurs de tennis.

Source : Le Manuel MSD – Lésions des coudes, par P.L. Liebert

De manière générale, le coude représente 22% des cas de TMS, juste après les atteintes du poignet-doigts-main (38 %) et l’épaule (30 %). Ces deux pathologies du coude sont référencées dans le tableau 57 du régime général des Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail.

💡A noter que d’autres affections du coude existent : la fracture de l’olécrane, un hygroma du coude ou encore une maladie inflammatoire du coude.

Tendinites du coude : causes et symptômes

L’EPICONDILYTE

L’épicondyle latérale survient en général sur un seul bras (le bras dominant) et provoque une douleur qui irradie toute la face externe du coude et de l’avant-bras.

Cette douleur peut intervenir lorsque la personne :

déplie le bras ;
saisit des objets avec la main en gardant le bras tendu ;
plie le poignet en gardant le bras tendu ;
effectuer un mouvement de rotation, par exemple pour ouvrir une porte.

Le travail est le principal facteur de risque d’épicondylite. Les tâches pouvant causer la pathologie sont les suivantes :

des mouvements de serrage d’un manche avec travail en force ;
des mouvements simultanés de rotation de l’avant-bras et de flexion du poignet ;
des mouvements de la main pour frapper des objets.

Certains facteurs aggravent d’ailleurs les lésions des tendons : les facteurs biomécaniques (répétition des gestes nocifs), mais aussi les facteurs environnementaux (exposition au froid ou aux vibrations).

L’EPITROCHLEITE

A l’inverse, la douleur de l’épitrochléite se localise sur la face interne du coude, avant-bras et peut parfois s’étendre jusqu’à l’épaule. Elle se manifeste par une sensibilité accrue au toucher, une raideur du coude ou encore une diminution de la mobilité du poignet. Divers mouvements peuvent la causer :

Serrer le poing ou agripper un objet (actions de préhension) ;
Fléchir le poignet contre résistance ;
Effectuer un mouvement de torsion

Et les activités à risques incluent :

L’utilisation prolongée d’outils lourds ;
Le travail prolongé sur ordinateur ;
La pratique de sports sollicitant les fléchisseurs (golf, lancer de poids, escalade) ;

Tendinites du coude : diagnostics & traitements

Dans les deux pathologies, le diagnostic se base sur un examen clinique. Selon la gravité, des examens complémentaires (radios, IRM) peuvent être réalisés afin d’évaluer l’importance des lésions.

Les traitements sont divers :

Traitements de première intention : repos, application de glace ; port d’une attelle (coudière).
Traitements médicamenteux : des anti-inflammatoires ou antalgiques peuvent être prescrits pour soulager la douleur, lju encore des infiltrations de corticoïdes.
Traitement de rééducation : kinésithérapie ou physiothérapie.
Et en dernier recours, un traitement chirurgical.

Prévenir les pathologies du coude en milieu professionnel

Prévenir l’épicondylite et l’épitrochléite reposent sur l’adoption de bonnes pratiques dans son environnement de travail. On peut notamment citer :

limiter l’exposition aux facteurs aggravants (vibrations, froid) et adapter les outils.
réaménager le poste de travail : analyse de poste, cartographie des risques…
instaurer des pauses de récupération ;
alterner les tâches et échauffer les articulations pour mieux vous y préparer ;
un suivi médical renforcé.

Chez Moovency, nous accompagnons les entreprises dans la prévention des TMS grâce à nos solutions KIMEA et l’expertise de nos ergonomes. Avec nos outils de captation, évaluez aisément les articulations les plus sollicitées pour ensuite mettre en place des actions de prévention. De quoi prévenir au plus tôt les risques et postures et préserver la bonne santé de vos salariés…

Sources :