Zoom sur un TMS #3 : La lombalgie

Les dernière fois, nous évoquions le syndrome du canal carpien et celui de la coiffe des rotateurs… Qu’en est-il des TMS du dos, et plus particulièrement de la lombalgie, dont la prévalence est élevée ? 

Découvrons ensemble ce trouble musculosquelettique, ses causes, l’évolution des symptômes, les traitements possibles… Et surtout, comment le prévenir !

La lombalgie en quelques chiffres

  • 619 millions : Le nombre de personnes dans le monde qui souffraient de lombalgies en 2020. Et on estime qu’elles seront 843 millions d’ici à 2050, en grande partie sous l’effet de la croissance démographique et du vieillissement.

 

  • 1ère cause d’inaptitude avant 45 ans. 

 

  • 66 % à 75 % des personnes souffriront au moins une fois dans leur vie de lombalgies.

 

  • La lombalgie est plus fréquente chez la femme

La lombalgie : définition 

La lombalgie est une douleur située au niveau des vertèbres lombaires, celles qui sont situées en bas du dos ; elles vont de D12 à S1. Les douleurs liées à la lombalgie peuvent descendre sur les fesses, l’arrière des cuisses, et jusque derrière les genoux. En cas de lombalgie, on peut ressentir un blocage ou une difficulté à se mouvoir.

Une lombalgie peut être classée en 2 types, on distingue ainsi : 

 

  • La lombalgie commune : dite lombalgie “seule”, la douleur n’est pas rattachée à d’autres maladies. 

 

  • La lombalgie spécifique : celle-ci est liée à des maladies sous-jacentes, des lésions ou encore l’atteinte d’autres organes. Par exemple, on peut citer une infection, une  tumeur, une scoliose ou encore une malformation.

La lombalgie est commune dans 90 % des cas environ.

*Le schéma est une représentation simplifiée et ne reflète pas fidèlement la complexité de la réalité.

La lombalgie : les symptômes

Le principal symptôme de la lombalgie est le mal en bas du dos. Comme nous l’avons mentionné, la douleur peut descendre et irradier d’autres parties du corps : elle s’irradie généralement lorsqu’un nerf est touché. On distingue 3 types évolutifs de la douleur de la lombalgie :

 

  • aigüe : d’une durée inférieure à 6 semaines. Bien qu’ incommodants, les symptômes d’une lombalgie aiguë se résorbent d’eux-mêmes en quelques semaines. 
  • subaiguë : d’une durée entre 6 à 12 semaines.
  • chronique : une lombalgie installée depuis plus de 3 mois. Elle est plutôt rare et représente moins de 10% .

 

Une lombalgie peut aussi être récidivante, c’est une suite d’épisodes survenant de façon plus ou moins régulière, et se répétant sur des durées allant de quelques mois à plusieurs années.

Quelles sont les causes d’une lombalgie ?

Les lombalgies communes ont souvent une origine multifactorielle. Il existe plusieurs facteurs de risques qui ont une incidence sur l’apparition de la lombalgie. On peut notamment citer : 

L’âge avancé 

L’âge a une influence dans l’apparition d’une lombalgie, sa fréquence augmentant progressivement au cours de la vie. Cependant il faut noter qu’une lombalgie peut toucher des personnes de tous âges, y compris les enfants et les adolescents.

La sédentarité 

Les muscles se relâchent, ne sont pas assez forts pour jouer leur rôle et des douleurs lombaires surviennent.

Le stress 

Le stress peut être à l’origine de douleurs au niveau du dos, créant des tensions importantes au niveau des vertèbres. 

Le tabagisme 

Plusieurs études scientifiques ont mis en lumière le lien entre tabac et mal de dos : la nicotine aurait un impact sur la vascularisation des vertèbres du dos, les fragilisant et favorisant l’apparition de pathologies.

Une activité physique intense et mal adaptée 

Le surpoids et l’obésité 

Et dans le milieu professionnel

Les lombalgies sont classées parmi les troubles musculosquelettiques (TMS) et peuvent survenir en raison de divers facteurs de risques, tels que :

 

  • des mauvaises postures (postures pénibles, station assise prolongée) ;
  • du port de charges ;
  • des chutes ou des heurts ;
  • des vibrations.

Elles peuvent aussi être influencées par des facteurs psychosociaux liés aux contraintes du travail  (monotonie des tâches, forte exigence psychologique, insatisfaction professionnelle, peu de valorisation et reconnaissance), qui favorisent leur apparition. 

Pour en savoir plus, L’INRS a recensé un tableau des facteurs de risque professionnels pour les lombalgies aiguës et chroniques :

Quels traitements possibles pour une lombalgie ?

Le traitement dépend à la fois de la nature de la douleur et du caractère commun/spécifique de la lombalgie. Plusieurs bons réflexes peuvent être mis en place pour soulager une lombalgie. 

 

  • Si celle-ci est très aiguë, rester alité peut être recommandé sur 1 à 2 jours (au-delà, il faudra consulter un spécialiste). 
  • Eviter les activités qui risquent d’accentuer la douleur (port de charges, mouvement brusques, flexions) ; 
  • Continuer des activités d’intensité modérée pour que les muscles récupèrent ; 
  • Appliquez du chaud ou du froid sur la douleur ; 
  • Masser pour relâcher les muscles ;
  • Réduire le stress ; 
  • Adopter des bonnes pratiques d’hygiène de vie, comme une alimentation saine et de bonnes habitudes de sommeil. 

A noter qu’un traitement médical peut être envisagé (prise d’antalgiques), mais il vaut mieux éviter de l’utiliser en premier recours. Si les douleurs provoquées par la lombalgie persistent, il est recommandé de consulter un médecin, pour évaluer la situation et adapter les soins. Le médecin peut par exemple prescrire un IRM lombaire pour identifier les causes. 

Prévenir la lombalgie en milieu professionnel

Pour éviter l’apparition de la pathologie, il est essentiel de prévenir les facteurs de risques et de mettre en place différentes actions de prévention. Lorsqu’un cas ou plusieurs de lombalgies récidivantes apparaissent, il est nécessaire de les prendre en charge pour éviter une chronicité qui pourrait ensuite entraîner une incapacité prolongée. 

 

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