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Les métiers du BTP ont des conditions de travail particulières : travail en milieu souterrain ou confiné, transport de charges lourdes, températures extrêmes, utilisation de machines et d’outils complexes, expositions aux produits chimiques et postures contraignantes. En sommes, beaucoup de facteurs à risques pouvant causer des troubles musculosquelettiques aux professionnels du BTP.

D’ailleurs, les chiffres sont limpides : 92 % des maladies professionnelles rencontrées dans les métiers du BTP sont des TMS. Et on note une progression de 20 % des TMS chaque année. Ces TMS entraînent également de nombreux arrêts de travail, puisque 9 arrêts du 10 sont liés à cette maladie professionnelle… Et amènent avec eux près d’un million de journées de travail perdues.

(Source : preventica.com)

On peut également noter que la branche « ouvrière » du secteur du BTP est la plus impactée par les TMS, et plus particulièrement les maçons, les couvreurs ou encore les charpentiers.

Face à ces constats, on peut alors se demander si les TMS sont inhérents au secteur du bâtiment. Sont-ils le prix à payer pour construire tout ce qui nous habite et nous relie ? Et est-ce irrémédiable ?
Faisons le point.

Une pluralité des risques aux lourdes conséquences

Des gestes répétitifs

Le décret du 31 mars 2011 définit le travail répétitif comme étant « une répétition d’un même geste, à une cadence contrainte, imposée ou non par le déplacement automatique d’une pièce ou par la rémunération à la pièce, avec un temps de cycle défini ».

Et que l’on soit électricien, peintre décorateur, menuisier, installateur thermique, ou encore serrurier-métallier, on est concerné par ce décret. Les gestes réalisés lors de l’activité sont très souvent répétés et identiques. Et c’est là que le bât blesse.

En effet, le geste sollicitera une ou plusieurs articulations de l’ouvrier (poignet, épaule, coude, etc.) et lui causera des événements microtraumatiques. Et ce, de manière récurrente, sur la durée. C’est pourquoi le risque de contraction de TMS est aggravé lorsque la fréquence d’action est supérieure à 40 opérations techniques par minute.

De plus, depuis 2015, la loi précise que les gestes répétitifs sont facteurs de risques professionnels.

Des postures pénibles

Au-delà de l’aspect répétitif de l’exécution des gestes par les professionnels du BTP, la question de la posture se pose également.

En effet, les métiers du BTP impliquent généralement des opérations très sollicitantes pour le corps humain. Installer une toiture, par exemple, implique une amplitude gestuelle importante et des positions de travail prolongées et à risque.

Des risques psychosociaux et environnementaux à ne pas négliger

Que l’on parle d’autonomie, du sens au travail, de flux tendu, de complexité du travail, de marges de manœuvre, ou encore relation clients, on évoque alors des facteurs de risques psychosociaux des employés du secteur du BTP. Et ces derniers sont partie prenante de leur quotidien, rythmant chacune de leurs journées. 

 

Nombreuses sont les conséquences, tant pour les salariés (troubles musculosquelettiques, épuisement professionnel, dépression, anxiété, suicide, etc.) que pour l’entreprise (fort taux d’absentéisme, urn-over important) dégration de la productuvité et de la qualité.

Description des conséquences des RPS

Les compagnons sont également soumis à des contraintes climatiques, notamment le froid qui majore les facteurs biomécaniques. Mais encore, il ne faut pas oublier que les salariés du BTP sont régulièrement soumis à des expositions de produits chimiques, tels que l’amiante, la fumée, ou encore les poussières de découpe.

 

Des conditions de travail complexes : l’exemple d’une entreprise du BTP

Il est important de souligner que les risques de TMS ne sont pas qu’une question de biomécanique, et le secteur du BTP ne déroge pas à la règle. Les conditions de travail de ce domaine ont également une complexité qui leur est propre.

Afin d’appuyer nos propos, nous allons vous présenter les résultats d’une intervention menée au sein d’une entreprise spécialisée dans les toitures.

Les objectifs de cette intervention était double :

  1. Travailler sur l’optimisation des conditions de travail des salariés
  2. Améliorer les performances de l’entreprise

Dans un premier temps, l’analyse de KIMEA a permis de mettre en évidence les sollicitations biomécaniques sur différentes opérations menées par les ouvriers de cette entreprise.

Résultats d'une analyse biomécanique dans le BTP

Dans notre exemple, nous pouvons constater que les lombaires et les poignets sont fortement sollicités et qu’il y a là un risque réel de contraction de TMS.

A partir de la donnée chiffrée de KIMEA, nous avons pu dérouler notre méthode d’intervention afin d’aller explorer les autres facteurs. Ainsi, nous avons recherché comment l’organisation contraint le geste. Nous nous sommes également demandés quels sont les facteurs organisationnels, psychosociaux ou encore environnementaux qui influencent le geste et augmentent les contraintes biomécaniques.

Communication autour des dossiers clients partagés, gestion des commandes, interventions extérieures, définition des rôles, formations, suivi des informations… Nous avons relevé dans cette entreprise, des problématiques variées. Ce désordre organisationnel engendre de nombreuses conséquences :

  • imprévus chantiers ;
  • conflits internes ;
  • multiplication des déplacements ;
  • oublis ou doublons de commandes ;
  • et augmentation des contraintes biomécaniques…

Les pistes pour amorcer une politique de prévention dans le secteur du BTP

Bien préparer et suivre les chantiers

S’organiser en amont de façon à approvisionner les matériaux le plus proche des postes de travail pourra vous aider à limiter les manutentions. Le but étant d’éviter les imprévus, qui entraînent une pénibilité dans le travail physique des ouvriers.

Préparer les chantiers permet également de limiter les approvisionnements intermédiaires et, ainsi, les déplacements hors chantier.

De plus, un suivi régulier des chantiers permettra à tous les employés de s’impliquer pleinement dans l’organisation de l’entreprise. Ce suivi peut se réaliser lors de réunions hebdomadaires où un document présentera :

  • les informations des clients ;
  • le numéro de devis ;
  • les fournitures ;
  • la date prévisionnelle et l’équipe dédiée ;
  • les préalables d’interventions ;
  • état de la commande chez les éventuels fournisseurs. 

Ces réunions pourraient également être l’occasion pour les compagnons de remonter d’éventuels problèmes rencontrés lors de l’exécution de leur mission.

Utiliser du matériel adapté

Des outils comme les diables, les pinces à bordures ou encore les chariots peuvent contribuer à supprimer ou réduire les manutentions manuelles. Certains outils ont également été conçus pour réduire les risques de TMS comme, par exemple, ceux limitant les vibrations de certains outils.

Les entrepôts peuvent également être réaménagés et apporter de réelles améliorations sur le quotidien des compagnons. Par exemple, si l’on augmente la capacité de stockage d’un entrepôt et qu’on le réorganise, on peut facilement réduire les manipulations multiples des matières premières, voire même de supprimer la majeure partie des manutentions.

Optimiser le port de charges lourdes

Afin de limiter le risque de dorsalgie, comme une hernie discale, il est nécessaire de manipuler les charges en respectant quelques principes simples :

  • être stable sur ses jambes ;
  • se mettre face à la charge ;
  • fléchir les genoux ;poid
  • saisir fermement la charge ;
  • la soulever avec le dos droit ;
  • et rapprocher au maximum la charge du corps.

En effet, une charge bien portée de 25 kg représentera 75 kg pour notre colonne vertébrale. Tandis que mal portée, avec les muscles des bras et le dos rond, la pression de cette même charge représentera 350 kg sur la colonne vertébrale du compagnon.

Bonne ou mauvaise portée : les conséquences

Néanmoins, il ne faut pas oublier que « le bon geste n’existe pas ». C’est l’association de mesures organisationnelles, associées à des principes de précautions, qui permettront de minimiser le risque de lombalgies.

 

Intégrer les ouvriers dans la démarche

Il est important de préciser que les compagnons ne sont pas les seuls à choisir les gestes qu’ils exécutent au quotidien. En effet, ils font un compromis entre les objectifs de performance de l’entreprise, les moyens matériels et humains mis à leur disposition et leur santé.

En intégrant les compagnons dans la démarche de prévention de TMS, on assure à cette dernière un réel succès. Ce sont eux qui connaissent le mieux le travail, leurs tâches et leurs contraintes. Ils sont donc les plus à même d’exprimer les problèmes rencontrés dans la structure et seront également des parties prenantes très pertinentes lors de la recherche de solutions.

Avec un outil comme KIMEA, vous pouvez impliquer vos compagnons dans votre démarche de prévention en toute simplicité. Notre solution KIMEA Cloud vous permettra de les filmer avec votre smartphone afin de mesurer avec fiabilité les risques biomécaniques de TMS. Pas besoin de capteurs : vos ouvrières et ouvriers ne seront pas dérangés dans leur travail.

Enfin, les résultats via l’application, notamment le score KIMEA et le jumeau numérique 3D des compagnons, vous serviront à mettre en mots les maux. Vous pouvez essayer dès aujourd’hui KIMEA Cloud : profitez de trente jours d’essai pour découvrir votre nouvel outil !

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