Comment réunir les équipes autour d’un plan de prévention ?
Nous le remarquons à chaque fois : la réussite d’un plan de prévention (et plus généralement de tout projet de santé et sécurité au travail) tient à la manière dont l’entreprise parvient à mobiliser l’ensemble des parties prenantes. Il s’agit de fédérer toutes les strates de l’entreprise pour que l’ensemble des équipes devienne acteur du plan de prévention. Voici l’essentiel, tiré de notre expérience, pour créer une telle dynamique en interne.
Qui sont les parties prenantes à inclure pour initier un plan de prévention en entreprise ?
Selon la taille de l’entreprise, son organisation, son secteur et ses problématiques métiers, les parties prenantes des projets santé et sécurité au travail différent.
En général, on retrouve les professionnels suivants en COPIL :
- Le Directeur Général ;
- Les Directeurs régionaux ;
- Le Directeur QHSE ;
- Le responsable projet ou le responsable production ;
- Les préventeurs ;
- Les médecins du travail ;
- Les représentants du personnel ;
- Les responsables RSE ;
- Le DRH ou les responsables RH ;
- Les Ergonomes (internes ou externes).
Ce sont ces professionnels, travaillant dans des secteurs différents, qu’il va falloir réussir à fédérer en première ligne.
Très vite, pour que le projet réussisse, il faudra ensuite parvenir à inclure les opérateurs, qui sont les principaux concernés par les questions de santé et sécurité au travail, au mouvement.
Comment créer un mouvement fédérateur au sein de l’entreprise autour de la prévention ?
Sensibiliser à la prévention santé et aux troubles musculo-squelettiques
Tous les salariés n’ont pas le même niveau de connaissances en matière de prévention santé. Alors qu’on s’attend à ce qu’un préventeur ou un médecin du travail sache ce que sont les troubles musculosquelettiques (TMS), un opérateur, pourtant confronté directement à ces problématiques, peut ne pas les connaître.
Si l’entreprise veut que l’ensemble des acteurs se mobilise, chaque salarié doit comprendre l’importance de la prévention et pourquoi l’entreprise s’implique dans un plan de prévention. Faire de la sensibilisation, voire former une partie des salariés les plus exposés (ex. les opérateurs et les managers de proximité), est une solution que nous privilégions.
Moovency propose une prestation de sensibilisation aux troubles musculosquelettiques couplée à une formation pratique, donnée par un ergonome certifié. Objectif : comprendre les TMS et mieux les prévenir. Un format plus court sur une journée de sensibilisation porte sur l’utilisation de KIMEA Lite à des fins de prévention.
Adapter le mode de travail pour favoriser la collaboration entre équipes
La façon dont le plan de prévention est mis en place sur le terrain influe sur la manière dont l’équipe se l’approprie (ou pas). Ainsi, les modes de travail collaboratifs, qui intègrent les salariés concernés à toutes les étapes du projet, facilitent la mobilisation des salariés et leur implication.
On peut appliquer ces conseils à la gestion de projet en elle-même. Par exemple, en veillant à ce que les informations soient bien transmises à l’ensemble des membres du COPIL. Un planning partagé, avec les différents jalons, et des invitations aux sessions de brainstorming et aux ateliers de co-conception, permet à chaque partie prenante de donner son avis.
Regarder du côté des outils numériques est également une bonne idée, car ces outils présentent souvent les informations de façon ludique et accessible, à l’instar de KIMEA, ce qui incite la mobilisation des salariés.
Bien préparer les réunions : les bonnes informations aux bons interlocuteurs
Chaque acteur de l’entreprise voit un projet selon sa formation, ses compétences, ses appétences, ses responsabilités, son périmètre habituel.
Aussi, chacun aborde la prévention avec une sensibilité qui lui est propre. Pour faciliter l’engagement, les informations et la manière dont le projet est présenté doivent répondre aux préoccupations de chaque interlocuteur.
Par exemple, au Top Management, on propose un suivi des indicateurs, notamment financiers, qui valorisent la démarche de prévention de l’entreprise et lient prévention santé et performance. Pour les équipes RSE et les opérateurs, on accentue les dimensions humaines du projet et l’amélioration du bien-être et des conditions de travail (QVCT).
La communication interne comme liant tout au long du projet
La communication interne a un rôle important à jouer pour fédérer l’entreprise autour d’une démarche de prévention.
Communiquer sur l’avancement du projet, les objectifs et les méthodes employées pour favoriser la santé et la sécurité des salariés n’a que des avantages : l’employeur démontre en acte son implication auprès de ses salariés, l’entreprise fait preuve de transparence et les salariés se sentent valorisés.
La communication interne est également d’une aide précieuse pour la conduite au changement. S’ils comprennent pourquoi l’entreprise leur demande de modifier leurs comportements, les collaborateurs adoptent plus facilement et rapidement les nouvelles pratiques.
Avec KIMEA, vous pouvez reprendre les reportings, graphiques et éléments de l’analyse afin de créer une campagne de communication parlante qui aide à ce que chacun se sente concerné.
Ce que nous faisons chez Moovency pour engager les opérateurs et salariés dans la lutte contre les TMS
Lorsque nous intervenons en entreprise pour mettre en place des actions de prévention des troubles musculosquelettiques, nous veillons à adopter une démarche fédératrice.
Au moment de la cartographie des risques et des analyses des postes de travail au sein de l’entreprise, nous sommes en contact direct avec les opérateurs. Nous nous intéressons à leurs ressentis et les impliquons pour trouver des solutions applicables sur le terrain. Ces mesures de prévention co-construites favorisent la réduction des TMS. Les opérateurs et salariés deviennent acteurs de leur prévention
Sources de l’article :
• « Mise en œuvre d’une démarche de prévention« , INRS, 16 mai 2022