88% des maladies professionnelles sont causées par des troubles musculosquelettiques. Face à ce phénomène, de plus en plus d’entreprises de toutes tailles, de la PME à la multinationale, cherchent à mettre en place des mesures de protection collective. L’objectif est simple : réduire le nombre d’accidents du travail et l’occurrence de maladies professionnelles tout en améliorant la qualité de vie au travail de leurs salariés. Alors si vous aussi vous souhaitez vous lancer dans la prévention santé, suivez le guide. Moovency vous explique comment lancer une démarche de prévention des TMS étape par étape.
Sommaire de l'article
N°2 : L’étude du risque de TMS avec l’audit et la cartographie des risques
N°3 : L’évaluation multifactorielle du risque
N°4 : La recherche de solutions en co-construction
N°5 : Mise en œuvre d’actions de prévention
Et après ? Comment devenir plus autonome en matière de prévention des TMS
N° 1 : La prise de conscience « suis-je concerné ? »
Tout commence par une question : suis-je concernée en tant qu’entreprise par les troubles musculosquelettiques (TMS) ? Si vous vous posez cette question, c’est que des éléments ont dû vous mettre sur la piste. Notamment :
- le document d’évaluation des risques professionnels (DUERP), qui donne une première orientation, mais n’est pas toujours suffisant ;
- une augmentation du taux d’absentéisme ou une augmentation des cotisations sociales, signes potentiels de TMS ;
- des retours directs du terrain où les équipes expriment des douleurs.
TMS : mes équipes sont-elles en danger ?
Pour approfondir votre questionnement, on a préparé pour vous une check-list pour vérifier la présence de TMS dans votre entreprise.
Tout le monde est motivé pour mettre en place une démarche de prévention des risques professionnels, mais comment passer de la volonté politique aux actes ? On y vient !
N°2 : L’étude du risque de TMS avec l’audit et la cartographie des risques
Tout d’abord, vous devez évaluer les risques présents au sein de votre entreprise si vous souhaitez élaborer un plan d’action concret (et efficace, la base 💪) à mettre en œuvre. Toute décision devrait s’appuyer sur des données mesurables, vous ne pensez pas ?
Si l’entreprise ne dispose pas de personnel formé à l’évaluation des risques, nos ergonomes interviennent sur site pour cartographier les risques de TMS.
Grâce à la suite d’outils KIMEA, nous auditons les postes de travail de votre organisation afin de déterminer quels sont les postes de travail les plus sollicitants au niveau physique. Ainsi, vous saurez quels postes de travail améliorer en priorité pour prévenir l’apparition des TMS.
On peut ensuite prioriser les futures mesures de prévention et émettre des préconisations afin de développer la démarche de prévention santé.
N°3 : L’évaluation multifactorielle du risque
Maintenant que les postes de travail à réorganiser sont bien connus, il reste à analyser en profondeur les facteurs de risques pour chacun d’entre eux.
Chez Moovency, nous commençons par analyser les facteurs de risques biomécaniques, sur les postures qui contraignent les articulations, tendons et muscles et mènent, à terme, aux troubles musculo-squelettiques. Ensuite, nous cherchons également d’autres facteurs de risque pour avoir une vision fidèle de la situation : les facteurs de risques environnementaux, psychosociaux, organisationnels et individuels.
Notre analyse des risques se base sur :
- l’évaluation des risques biomécaniques réalisée avec l’outil KIMEA ;
- l’observation ouverte, qui consiste à regarder comment un service fonctionne pour comprendre l’organisation des postes de travail ;
- et des entretiens avec les opérateurs pour comprendre l’origine des postures et déceler la présence d’autres facteurs de risques d’apparition de TMS.
N°4 : La recherche de solutions en co-construction
L’évaluation du risque permet de co-construire avec les parties prenantes (les opérateurs, managers de proximités, directeurs d’usines, etc.) des mesures correctives afin de réduire les facteurs de risques.
Nous organisons des ateliers avec les différentes parties prenantes : les opérateurs, les managers de proximité et les préventeurs. Nous leur montrons notre évaluation et les questionnons. L’intelligence collective permet de trouver des solutions possibles afin d’améliorer les postes de travail.
N°5 : Mise en œuvre d’actions de prévention
En suivant les préconisations et les évaluations réalisées sur le terrain, nous faisons parvenir une série de préconisations à appliquer intégrée à un plan de prévention global.
Le plan vous propose des actions de prévention à réaliser sur le court, le moyen et le long terme pour réduire les risques liés aux TMS, améliorer la santé au travail du personnel et la performance de l’entreprise.
Lors de cette étape, on optimise aussi les facteurs organisationnels ou managériaux pour réduire les facteurs de risques remontés précédemment.
En complément, nous conseillons de continuer à sensibiliser et former les salariés de l’entreprise (préventeurs, médecins du travail, équipe RH, managers de proximités et opérateurs) aux TMS.
S’ils connaissent les principes généraux de la sécurité au travail, ils deviendront plus sensibles à leur posture et à la manière d’organiser le travail pour éviter l’apparition de TMS.
La prévention ne sera plus un sujet qu’on impose par le haut, mais un sujet dont les opérateurs eux-mêmes s’emparent. Ils deviennent acteurs de la démarche de prévention de leur entreprise.
N°6 : Suivi des résultats
Suivre la bonne application du plan d’action et ses résultats est essentiel pour mesurer l’efficacité de la démarche initiée en interne.
À intervalle régulier, nous préconisons aux entreprises de faire le bilan des actions menées. On peut se poser certaines questions, comme :
- Tout s’est-il bien déroulé ? Les équipes se sont-elles heurtées à des difficultés ou des résistances ?
- Les indicateurs évoluent-ils dans le bon sens (par ex. baisse du score KIMEA, réduction du nombre d’accidents du travail et du taux d’absentéisme, etc.) ?
Nos ergonomes réalisent un reporting régulier, tous les 3 ou 4 mois. Ils suivent les scores KIMEA sur les postes de travail pour vérifier que la contrainte sur les articulations et les muscles a diminué. Ils éditent également des questionnaires de satisfaction pour évaluer qualitativement l’amélioration des conditions de travail.
Et après ? Comment devenir plus autonome en matière de prévention des TMS
Nous avons un parti pris chez Moovency : nous aimerions que chaque entreprise puisse devenir plus autonome sur le sujet des TMS et effectuer des actions de prévention santé simples.
Pour les entreprises qui le souhaitent, nous proposons des prestations de formations. Nous formons vos acteurs internes à utiliser notre suite d’outils KIMEA pour évaluer les postes de travail. Ainsi, vous n’êtes plus tributaire d’une autre entreprise pour la partie de mesure des risques physiques. Vous appelez les ergonomes uniquement face à des situations complexes qui nécessitent un spécialiste.
Grâce à ces formations, les équipes internes se mobilisent pour faire avancer les sujets de sécurité et santé au travail. Elles deviennent actrices du plan de prévention.
