Déterminer des indicateurs quand on se lance dans un projet d’amélioration ergonomique ou, plus largement, dans un projet de prévention, est crucial. Ce sont ces indicateurs, ces métriques, qui permettent de prendre des décisions avisées tout au long du projet. Les indicateurs servent également à déterminer si l’entreprise obtient les résultats attendus après avoir optimisé les postes de travail. Autant dire qu’il vaut mieux bien les sélectionner en amont, afin qu’ils soient adaptés à vos objectifs et restent pertinents dans le temps, du début à la fin du projet.
Nous avons rassemblé dans cet article quelques conseils pour identifier les bonnes métriques, avec des exemples de métriques que nous utilisons au quotidien avec nos clients. Faites votre marché. 😁
Sommaire de l'article
C’est quoi un indicateur, à quoi ça sert d’en suivre tout au long d’un projet d’ergonomie ?
Quels sont les meilleurs indicateurs pour suivre le déroulé de votre projet en matière d’ergonomie des postes de travail ?
En amont, pour bien choisir ses métriques, il faut clarifier ses objectifs
La liste des métriques pour driver vos process ergonomie
Vers un indicateur ergonomique global
Le score KIMEA pour faciliter le suivi au cours de votre projet d’ergonomie
C’est quoi un indicateur, à quoi ça sert d’en suivre tout au long d’un projet d’ergonomie ?
Avant de rentrer dans le dur de notre sujet, nous devons faire un point rapide sur les métriques (ou indicateurs).
Un indicateur est un outil qui sert à mesurer ce qui permet de suivre un projet et évaluer ses résultats. Il peut être :
- Quantitatif, basé sur des éléments mesurables comme un chiffre, un pourcentage ou une statistique ;
- Qualitatif, basé sur des données non chiffrées, qui s’obtiennent par exemple grâce à des questionnaires.
Au cours d’un projet d’optimisation des postes de travail, nous utilisons aussi bien des indicateurs portant sur le projet et l’ergonomie (indicateurs d’activité) ainsi que des indicateurs transverses, qui vont aussi nous aiguiller : des indicateurs de performance, des indicateurs RH, QVCT ou des métriques santé et prévention plus globales.
Quels sont les meilleurs indicateurs pour suivre le déroulé de votre projet en matière d’ergonomie des postes de travail ?
Il n’y a pas de liste d’indicateurs à suivre obligatoirement pour votre projet d’ergonomie. Chaque entreprise établit sa propre liste, adaptée à son secteur d’activités, à ses contraintes et à ses objectifs.
Elle choisit les indicateurs qui lui permettent d’avoir une vue d’ensemble complète de son projet.
En amont, pour bien choisir ses métriques, il faut clarifier ses objectifs
Pour cela, on peut s’aider de la méthode des objectifs SMART, qui facilite le choix d’objectifs pertinents pour sa structure. D’après la méthode SMART, un bon objectif est :
- Spécifique ;
- Mesurable ;
- Atteignable ;
- Pertinent ;
- Borné dans le temps.
Par exemple, diviser par deux le nombre d’occurrence d’accidents du travail l’année suivant l’optimisation des postes de travail est un objectif qui remplit toutes ces conditions.
La liste des métriques pour driver vos process ergonomie
Voilà, nous y sommes. Nous vous donnons quelques exemples d’indicateurs que nous utilisons fréquemment pour nos clients dans le cadre de projets de prévention santé et d’amélioration des postes de travail.
Comme indiqué plus haut, certains portant sur les process ergonomie, d’autres sont plus transverses.
Les indicateurs ergonomie et optimisation de postes :
- Le temps de cycle moyen d’une opération ;
- Le pourcentage de postes de travail à risque élevé / à risque faible d’apparition de TMS ;
- Le nombre d’optimisations de postes identifiées ;
- Le nombre de postes optimisés (en se fiant aux scores RULA ou REBA obtenus) ;
- Le pourcentage de postes de travail optimisés ;
- L’évolution du score KIMEA (voir la prochaine section 😏)
Les indicateurs transverses :
- Le nombre d’accidents du travail ;
- Le nombre de remontées douloureuses ;
- Le nombre de jour d’arrêt de travail par salarié par an ;
- Le taux d’absentéisme ;
- Le nombre d’arrêts maladie supérieurs à 6 mois ;
- Le coût des arrêts maladies ;
- La satisfaction au poste / le ressenti de pénibilité ;
- Le nombre de personnes formées ou sensibilisées aux TMS ;
- L’indice QVCT ;
- Le nombre de Maladies professionnelles ;
- Le taux de reclassement.
Vers un indicateur ergonomique global
Les grilles RULA et REBA sont utilisées par les ergonomes pour évaluer le risque de troubles musculo-squelettiques (TMS) à un instant précis. Si ces dernières donnent de premières indications, il n’est pas possible avec elles d’obtenir l’évolution globale du risque de TMS au cours de la tâche. En effet, ces grilles ne fournissent que l’intensité du risque pour la posture et non la durée durant laquelle l’opérateur est exposé au risque.
Or, tenir une mauvaise position pendant cinq secondes ou deux minutes n’aura pas les mêmes conséquences sur la santé d’un travailleur !

Très tôt, nous avons donc cherché à créer notre propre outil qui nous permettrait d’avoir une vision plus précise du risque de TMS. Cet outil, c’est KIMEA.
Le score KIMEA pour faciliter le suivi au cours de votre projet d’ergonomie
Nous avons créé KIMEA pour mettre à disposition de nos clients un outil pratique, simple et pertinent pour suivre leur process ergonomie.
KIMEA fournit très facilement des indications chiffrées sur le risque de troubles musculo-squelettiques au cours d’un mouvement. Par le biais de caméra de mouvement ou par la caméra d’un smartphone, KIMEA modélise les contraintes biomécaniques qui s’exercent sur les articulations des opérateurs.
L’innovation, c’est que KIMEA prend en compte l’évolution de l’intensité et la durée d’exposition au risque de TMS sur l’ensemble de la tâche filmée.
Comment ça marche ? KIMEA édite un score entre 0 et 100 (0 étant le meilleur score possible, avec un risque de TMS et une pénibilité nulle, et 100 étant le pire score). Ce score permet de suivre l’amélioration des postes de travail tout au long du projet.
Même les personnes non formées à l’ergonomie ou à la prévention sont en mesure de prendre en main l’outil, ce qui rend ces projets d’optimisation des postes de travail plus faciles à initier en interne.